31.

Nous sommes entourés de puzzles intrigants.

Pourquoi perdre notre temps à résoudre ceux qui ne conviennent pas ?

Dr Brice Haynes, Notes écologiques.

 

Sous l’effet de ses inhalations prolongées d’Épice, Jesse s’était peu à peu remis quand il atteignit la base de recherche. Malgré sa marche exténuante, il avait recouvré ses forces et la plupart de ses blessures s’étaient effacées. Excité, heureux, il plaisanta avec Gurney et lui dit qu’il avait dû absorber la rançon d’Épice pour un empereur à chacun de ses souffles dans le royaume souterrain.

Le troubadour éclata de rire en lui tapotant le dos d’une main écrasante :

— Si cela vous a permis de rester en vie, mon garçon, ça valait le coup et plus encore !

Les mineurs avaient reflué vers la base, encore sous le choc du désastre. En tout, trente-sept hommes, deux moissonneuses et une aile portante étaient portés disparus. Trois jours s’étaient écoulés depuis. Trois jours où il avait été prisonnier des profondeurs du désert, considéré comme mort. Son retour à la vie appelait de bonnes nouvelles.

La tempête s’était dissipée, mais la charge électrostatique de l’atmosphère interdisait toute transmission. La base tenta encore une fois d’envoyer un message à Carthage après le retour de Jesse, mais elle n’obtint que du bruit blanc en réponse.

Jesse restait sombre.

— Gurney, je sais que Dorothy et Esmar doivent s’inquiéter. Il faut leur envoyer un message par ornijet – peu importe que le temps ne se soit pas calmé.

Le vétéran haussa les sourcils.

— Cela révélerait notre position. L’Empereur n’acceptera pas que vous demeuriez dans la clandestinité. Vous êtes prêt à abandonner la partie ?

— Gurney, cela n’a plus d’importance. Surtout si nous disposons d’autant d’Épice que tu me l’as dit. Je veux que ça se termine.

Jesse prit un vrai repas arrosé d’eau : il ne voulait plus de boisson à base d’Épice. Ensuite, il passa un long moment avec ses mineurs blessés et encore sous le choc, en les congratulant d’avoir risqué leurs vies pour remporter un défi qui avait paru impossible depuis le début. Gurney lui avait appris que, malgré le désastre, les moissonneuses avaient récolté assez d’Épice pour atteindre le seuil maximal.

— Mes amis, le succès est à notre portée.

— Et je tiendrai parole, déclara Jesse. Dès que l’Empereur reconnaîtra que j’ai rempli mon contrat sur le Monde de Dune, tous les hommes libres qui veulent quitter cette planète se verront offrir leur passage à mes frais. Mais la Maison Linkam saura aussi récompenser ceux qui auront décidé de rester.

Gurney les rassembla tous pour fêter l’événement dans le hall.

— « Il saisit tout l’or, l’argent et les vaisseaux qu’on avait trouvés dans la Maison de Dieu. Ainsi que tous les trésors de la Maison du roi. » Voilà ce que nous avons accompli, Mon Seigneur ! Si j’en crois la somme finale, nous avons battu ces maudits Hoskanner par la grâce des dieux et des démons. J’ai d’ores et déjà commencé a écrire une chanson à ce propos.

— Et comme toutes les autres, elle sera tissée de mensonges et d’exagérations, railla Jesse.

— Mais dans le cas présent, cela est inutile. Les événements parlent d’eux-mêmes, tant ils sont fantastiques.

Les survivants des équipes acceptaient les terribles nouvelles, même si la plupart étaient encore choqués et en totale détresse pour avoir affronté cette catastrophe alors même qu’ils atteignaient le sommet de leur effort. Pour la plupart, ils avaient perdu leurs camarades sur le chantier ravagé. Jesse était avec eux de tout cœur. C’était lui le noble responsable de leur sécurité, de leur avenir. Même dans la jubilation de la victoire, il se jura de ne jamais oublier le prix terrible qu’ils avaient dû payer…

Gurney précéda Jesse dans le jour éblouissant jusqu’à l’un des silos camouflés. Les plantations du Dr Haynes se déployaient en larges chevrons de verdure, autant de brise-vent dressés face aux vagues montantes des sables.

— Mon Seigneur, dit Gurney, il ne sera sans doute pas facile de recevoir le prix qui vous revient, si le Général Tuek ne s’est pas trompé à propos d’une armée impériale qui se cacherait dans le vaisseau d’inspection.

— Le Grand Empereur n’est pas venu ici pour me donner l’accolade. Nous ferions bien d’avoir un maximum de mélange à lui présenter si nous voulons l’impressionner.

Dans la pénombre de la caverne, le contremaître des équipes de moissonnage se tenait les mains sur les hanches, son menton carré levé fièrement. En regardant autour de lui, Jesse eut du mal à dénombrer les caisses remplies d’Épice brute compressée. Il y en avait jusqu’au plafond.

— Ceci n’est qu’une minuscule fraction des réserves engrangées. Toutes les caves sont remplies à ras bord, et cachées dans le désert. Nous avons largement battu les Hoskanner et nous n’avons pas encore atteint le terme du défi.

Jesse était ébahi devant la richesse de leurs réserves.

— N’oublie pas le mélange que nous avons déjà distribué, depuis deux ans, dit-il.

Gurney partit d’un rire joyeux.

— C’est une simple goutte comparée au trésor que nous aurons amassé à terme ! Je vais vous dire une chose : l’Empire ne rêve que de ça ! Nous allons tirer un bon prix de chaque pincée de grains. Bien sûr, le Grand Empereur et ses vieux sbires auront leur part, mais il en restera largement pour nous.

Jesse pencha la tête.

— Aucun profit ne justifiera jamais les malheurs que nous avons subis et tous ces gens que nous avons perdus.

— Mon garçon, on vous a volontairement placé dans cette situation, mais vous avez transformé un piège en victoire.

— Nous n’avons pas encore échappé au piège, Gurney. Veille bien sur les réserves. De tout ton cœur. Dès que nous aurons pris les dispositions pour la sécurité et la livraison, je contacterai le vaisseau d’inspection de l’Empereur afin qu’il me déclare vainqueur de ce maudit challenge.

— Et alors, le Monde de Dune nous appartiendra.

Jesse ploya les épaules.

— Hélas… les pluies et les mers de Catalan me conviendraient bien mieux, Gurney.

 

Quand Jesse se présenta enfin dans le laboratoire de l’écologiste planétaire, il rencontra le regard fasciné, intrigué de Haynes.

— Il faut que je sache tout ce que vous avez vécu, Très Noble, lui décocha-t-il.

Assis à la table de conférence, il croisa les mains et se pencha vers Jesse, prêt à boire chacune de ses paroles.

— Vous avez vu des choses dont je n’ai fait que rêver. Nul n’est revenu d’un tourbillon des sables. Nul n’a jamais vu ce qui crée l’Épice !

Jesse, de son mieux, lui décrivit alors ce qu’il avait enduré et observé. Il arpenta la pièce, puis s’arrêta pour se verser une tasse de café d’Épice au robinet d’une urne scellée. La brûlure du mélange apaisa sa gorge et il éprouva une sensation délicieuse.

Haynes prenait parfois des notes et posait des questions pointues mais, la plupart du temps, il restait assis et écoutait. Quand Jesse eut fini, son regard se fit lointain comme si son imagination l’emportait encore vers les champs d’Épice, les vers géants, les fumerolles avides et les tunnels secrets qui couraient sous le désert, pareils à autant de veines bleutées qui alimentaient la planète vivante.

— Très Noble Linkam, vous m’avez aidé à parachever la théorie de travail que je développe depuis tant d’années.

Sous la clarté des lampes, des semis de plantes vivaces croissaient, alimentés avec précision en eau. Certaines variétés semblaient faibles, flétries, alors que d’autres croissaient rapidement. Jesse découvrait des formes d’adaptation étranges à l’environnement aride de ce monde.

— Et quelle est votre théorie ? demanda-t-il enfin.

Haynes secoua la tête, comme s’il était soudain intimidé.

— Je n’ai pour le moment aucune certitude sur les détails. Il existe encore certains fils à dénouer.

— Dr Haynes, je ne vous demande pas une explication scientifique rigoureuse. Je ne suis qu’un homme du commun qui voudrait savoir pourquoi il a donné son sang et sa sueur depuis deux ans.

Haynes, convaincu, se rendit à cet argument.

— Depuis longtemps, j’ai soupçonné l’existence d’un réseau de tunnels et de conduits de ventilation dans les profondeurs du désert. Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais pas imaginé qu’ils pouvaient faire partie d’un écosystème élaboré, un labyrinthe rempli de « plantes à Épice », comme vous le dites. Cela ajoute une base nouvelle à l’écologie du Monde de Dune, qui nous a toujours paru rare et mystérieuse, dépourvue de composants susceptibles de supporter un réseau biologique.

— Le sommet de l’iceberg. Oui, le plus important se trouve sous la surface.

— Exactement.

— Mais quel est le lien entre ces plantes, les vers des sables et tout le reste ?

Sur une étagère, Jesse vit de petits plateaux remplis de mélange selon des densités et des couleurs diverses. Il savait que l’Épice était classée selon sa qualité, même si elle était efficace sous sa forme la plus brute. La senteur de cannelle lui picotait les narines. Il se rapprocha pour renifler de plus près.

Haynes consultait ses notes.

— Selon ma théorie – entendez bien qu’il ne s’agit que d’une théorie –, il existe une interconnexion entre l’Épice, ces champignons que vous avez vus, la truite des sables et même les vers géants.

Jesse toucha du bout du doigt l’échantillon d’Épice le plus sombre et l’effleura de la langue.

— Vous voulez dire qu’ils seraient dépendants les uns des autres ? Comme des parasites ou des symbiotes ?

Haynes secoua la tête.

— Cela peut sembler difficile à accepter, Très Noble, mais je ne suis pas loin de conclure qu’ils pourraient tous être divers aspects d’une seule forme de vie – en phase de croissance dans un cycle de développement complexe.

— Mais comment est-ce possible ? Les truites des sables, les vers et les plantes-champignons n’ont rien en commun.

— Une chenille n’est-elle pas déjà un papillon ? Une larve ne va-t-elle pas devenir un scarabée ? Je dirais, faute d’une meilleure comparaison, que les vers et les plantes à Épice pourraient être les formes mâle et femelle d’un organisme bipartite. Les organismes fongoïdes finissent, à un certain stade de leur croissance, par atteindre la surface. Et là, ils répandent des milliards de microspores. Dans l’atmosphère, les plantes meurent immédiatement, comme vous l’avez constaté. L’Épice que nous consommons est composée de ces microspores mélangées à divers résidus poudreux du végétal et est répandue par les vents. À leur tour, ces spores entrent en germination et croissent pour devenir ces minuscules créatures qui se nourrissent du plancton du sable et deviennent ce que nous appelons une truite des sables.

Haynes leva l’index, comme pour marquer un indice dans le flot de ses pensées.

« Si mes suppositions sont exactes, c’est tout à fait fascinant. Les truites des sables elles-mêmes pourraient être la forme larvaire des vers monstrueux, alors que certaines petites créatures s’enfouissent et prennent racine pour évoluer vers des plantes à Épice. Il se peut que certaines truites « mâles » deviennent une créature géante, ou bien qu’elles établissent un lien avec les autres pour former un organisme colonie, puisque chaque segment d’un ver semble autonome.

— C’est plutôt difficile à accepter, dit Jesse. Un cycle de vie aussi étranger, incompréhensible.

— Très Noble, nous sommes sur une planète étrangère, énigmatique.

Jesse s’arrêta devant une batterie de cages où il y avait des rats kangourous et autres rongeurs qui s’activaient, et il se demanda s’ils ne seraient pas mieux dans le désert, libres, comme ceux qu’il avait rencontrés avec Barri, et s’ils en étaient conscients.

— Les vers semblent être les gardiens de l’Épice des sables, dit-il. Est-ce qu’ils veulent empêcher les autres vers d’attaquer leurs petits ? Ou bien simplement d’interdire à nos mineurs de voler toutes ces spores ?

Haynes haussa les épaules.

— C’est une explication qui en vaut bien une autre. Je ne m’étais jamais douté que les vortex du désert et les fumerolles pouvaient être des liens cruciaux dans la chaîne de la distribution d’Épice. Lorsqu’ils ont atteint un certain point catalytique, un équilibre parfait de la température et des éléments chimiques, les organismes fongoïdes se reproduisent dans des proportions explosives. Ils tirent d’importantes quantités de silicates pour se nourrir et édifier leur structure. Combinés avec les minéraux et les éléments chimiques des gaz volcaniques, ils accélèrent la croissance et la reproduction. Quand ils trouvent une issue vers la surface, ils répandent leurs spores et meurent ensuite.

Avec un sourire vague, l’écologiste posa ses coudes sur la table.

— Ou alors, l’explication est totalement différente, et elle échappe presque à la compréhension humaine. Je ne sais pas.

En se versant une autre tasse de café d’Épice, Jesse songea à tous les vers géants qu’ils avaient réussi à incapaciter avec la boîte de choc et aux énormes quantités d’Épice qu’ils avaient moissonnées sur les filons les plus riches. Il but lentement.

— En moissonnant une telle quantité d’Épice, est-ce que nous ne courons pas le risque de détruire un cycle de vie fragile qui a persisté sur ce monde durant des millénaires ? Les humains n’y sont présents que depuis quelques années.

— Oui, c’est un risque. Mais je ne dispose pas encore de suffisamment d’informations.

Jesse avait encore en esprit les images stupéfiantes des catacombes du sous-sol.

— Si l’on me donne officiellement le contrôle de cette planète, il sera peut-être nécessaire de diminuer notre production. Il faudra nous comporter en bons gestionnaires et permettre aux filons de mélange d’être partiellement en jachère pour que la population de vers et de plantes à Épice puisse se renouveler.

L’écologiste prit une expression triste.

— Très Noble, cela ne se produira pas aussi longtemps que les Empereurs et les familles nobles détiendront le pouvoir. Les Nobles, les équipages des vaisseaux et les riches marchands sont devenus totalement dépendants de l’Épice et exigent que la production s’intensifie. Donc, rien ne va s’améliorer, tout va empirer bien au contraire.

— L’Épice est à la mode, mais je crois que vous exagérez son importance.

Haynes secoua la tête.

— Pourquoi donc croyez-vous que le vaisseau impérial d’inspection soit venu ici pour vous intimider après une année seulement ? Vous avez dû entendre parler des émeutes à propos de l’Épice sur Renaissance et diverses autres planètes prospères – tout cela est vrai.

— Je pensais que ce n’était que de la propagande hoskanner visant à entretenir la haine vis-à-vis de la Maison Linkam.

Jesse, nerveux, observa sur les écrans des images en temps réel des satellites météo. La surface de la planète était uniforme, dénudée, avec seulement quelques rares repères pour lui permettre de localiser la base avancée. La plupart des tempêtes étaient centrées très haut dans l’hémisphère nord.

— Pour le moins, ces rapports ne font que minimiser le soulèvement général. Avec la réduction radicale de nos exportations, l’Empire exige encore plus d’Épice.

Jesse était sombre.

— Allons, Dr Haynes, même si l’Épice a de la valeur, ce n’est qu’un produit de luxe. Il serait bon que les nobles oublient pour un temps leurs préoccupations hédonistes. Quand l’Épice sera trop rare et coûteuse, ils se tourneront vers d’autres vices. Et l’Empire en compte beaucoup.

Haynes prit un ton sinistre.

— La plupart des familles nobles sont dépendantes du mélange – fatalement dépendantes, je le crains, et elles commencent seulement à le réaliser. Voilà l’aspect redoutable de l’Épice.

— Ils devront le supporter. Ça les endurcira, rétorqua Jesse d’un ton définitif. Quelqu’un finira bien par trouver des traitements. Esmar Tuek a supporté sa cure contre le sapho dont il dit que c’est la pire addiction que l’on connaisse.

— Vous n’en consommez pas vous-même des quantités extravagantes, mais après votre séjour souterrain, je crains que vous ne deveniez inexorablement dépendant. Comme l’Empereur lui-même, ainsi que toutes les familles de haut rang, les pilotes des vaisseaux interstellaires ainsi que les équipages. Si le flot d’Épice se tarit, c’est tout l’Empire qui sombrera dans un âge obscur tel que le genre humain n’en a jamais connu. C’est toute une génération qui va mourir des effets du sevrage.

Jesse admit en silence ces commentaires alarmistes. Il avait encore dans la bouche et les poumons la brûlure agréable du sous-sol saturé d’Épice, de toutes les tasses de café qu’il avait bues, jusqu’au simple échantillon pur qu’il avait goûté. Tout au fond de lui, il ressentait une envie indéniable, non pas encore une sensation de manque mais un murmure insistant qui lui suggérait qu’il serait tellement bon de retrouver la saveur de l’Épice, là, maintenant. Oui, se dit-il, on pouvait concevoir que cette consommation devienne un besoin personnel prédominant.

Il pensa aux familles nobles et à l’Empereur qui allaient paniquer quand la source serait coupée. Quand il avait entendu son nom souillé à cause de son échec, il n’en avait tiré aucune conclusion, même en face de la racaille acquise aux Hoskanner. Il s’était dit que des forces s’étaient alliées contre lui, que des alliances s’étaient nouées entre les clans influents afin de sanctionner son échec. Mais en cet instant, ses doigts se crispaient. Il serrait les poings. Le défi du Monde de Dune avait été plus redoutable qu’un piège. Et ses conséquences multiples seraient plus graves qu’il ne l’avait imaginé.

Il entendit un tumulte à l’extérieur et on frappa à la porte.

— Mon Seigneur, lança Gurney, l’ornijet du messager est de retour ! Il apporte des nouvelles du Général Tuek que vous devriez entendre !

Avec un terrible pressentiment, Jesse se précipita à la rencontre du messager qui lui tendit un cylindre émanant de son vieux chef de la sécurité. Jesse jeta les deux extrémités et, précipitamment, se pencha sur les images holographiques. Il découvrit le visage de Tuek, marqué par le doute et le chagrin.

— Mon Seigneur, nous avons été attaqués ! Des gens du manoir nous ont trahis. Tous mes hommes ont été gazés et ont perdu conscience. Moi y compris. Le Dr Yueh est porté disparu et nous redoutons qu’il n’ait été tué. Et votre fils… a été kidnappé.

Jesse se retint de hurler, mais il savait que l’hologramme ne pouvait l’entendre. Il attendit la suite, la gorge nouée.

— Il y a plus grave encore, Mon Seigneur. Il semble que nous ayons été trahis par votre concubine, Dorothy Mapes, qui est elle aussi portée manquante.

Jesse agrippa le messager.

— Vous allez m’accompagner jusqu’à Carthage tout de suite. (Il se tourna vers Gurney et aboya :) Tu restes ici et tu veilles sur nos stocks. Il me semble que tout ça vise à nous voler notre trésor – et je jure sur l’honneur de ma famille que si jamais l’Empereur a fait du mal à mon fils, il n’aura pas le temps de souffrir du manque d’Épice.

La route de Dune
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